Ce blog est une ouverture sur nos créations. Sur la passion qui nous anime et nous inspire. Cet article et ceux qui suivront vous expliqueront comment se crée, chez nous, un bijou.
Quels matériaux utilisés et pourquoi ? Quelle a été l’inspiration ?

C’est aussi, une façon d’entrouvrir, un peu la porte de l’atelier, au 5 rue de la huchette à Bressuire. Un espace, croyez-nous, en perpétuelle créativité. Tout objet a une histoire et il nous semblait légitime de vous la raconter.

Vous allez découvrir ci-dessous, que l’inspiration, parfois, est étonnante. Et bien autre chose encore…

« L’objet du désir by Théo (créateur au sein de la bijouterie Cante »

Bijoutier, c’est quelque chose que tu as toujours voulu faire ?

Je ne me suis pas trop posé la question. J’ai fait un cursus classique. J’ai fait un bac S. Par contre, j’ai su, très vite, que je souhaitais faire un métier en lien avec l’art. Du coup, je suis parti en fac d’arts pendant 3 ans. Mais j’ai compris que je ne ferai jamais grand-chose avec une licence, à moins de faire un master ou un doctorat. Mais ce n’était pas pas trop mon objectif.

À la maison déjà, je forgeais un peu. Je faisais de la figurine également. J’ai fait beaucoup de figurines de trois centimètres. Et puis un peu d’horlogerie. Ce qui m’intéressait. Alors j’ai mixé tout ça, la forge, l’horlogerie et je suis tombé dans la bijouterie. Donc après, j’ai fait un CAP. Un apprentissage sur Paris et l’école de Saumur pendant trois ans.

Tes inspirations, d’où viennent-elles généralement ?

Je vais beaucoup sur Instagram, sur Facebook. Et je lis beaucoup de livres, aussi. En rapport bien entendu avec mon métier. Pour y dénicher des idées. Sans oublier la bande-dessinée.

Et pour cet objet du désir là ? Il me semble que l’inspiration est plutôt originale ?

C’est drôle, mais c’est tout simplement une cuillère qui m’en a donné l’idée. C’est parfois quelque chose de dérisoire qui peut provoquer le déclic. Je suis donc parti de cela. D’une cuillère à café, renversé et un peu tordue (sourire).

C’est une bague ouverte. Est-ce ce que, techniquement, c’est un peu plus compliqué ?

Ce n’est pas très compliqué. Il faut bien gérer l’épaisseur et la dureté du métal. Parce que sinon ça se déforme assez rapidement. Un anneau fermé, ça ne va pas se déformer. Mais sur une bague ouverte ça peut s’écarter sur le côté. Il faut le travailler un peu différemment.

Moi, j’aime bien forger. Du coup, il faut frapper. Et là, je l’ai fait un peu concave à l’intérieur. Ça lui donne un peu de rigidité aussi. En fait, le métal, là, il est écroui. C’est dire qu’il est dur. Les atomes y sont compactés, donc quand on chauffe, on retire cet écrouissage. Quand j’ai chauffé, j’ai essayé de ne pas trop toucher au reste. Pour que ça garde cet effet ressort

Il y a une histoire à cette création. Car tu ne l’as pas réalisée au sein de l’atelier, la première fois ?

Non, au début, j’ai réalisé une bague ouverte pour l’offrir à ma mère. Et comme ça, je me disais que si ça ne lui allait pas, elle pourrait toujours et plus facilement la réajuster. Du coup, la bague ouverte, c’est plus pratique pour cela aussi. C’est plus facile à ajuster. On peut jouer un peu sur quelques tours de doigts. Il n’y a pas besoin de venir couper pour faire une mise à taille.

On a parlé du métal, mais quelle sorte de pierre trouve-t-on sur ce bijou ?

Une améthyste !

C’est toujours de cette couleur ?

L’améthyste est une variété de quartz, contenant du dioxyde de silicium et du fer. L’améthyste est violette avec des degrés d’intensité et de pureté différents. Après, certaines sont plus ou moins claires. Parfois, c’est un peu plus opaque aussi.

Pour mettre la pierre, il y a bien évidemment un sertissage qui a été fait ?

Un serti clos précisément !

C’est quoi la différence ?

Ça reste du sertissage. Le sertissage, c’est fixer les pierres. Ce qu’on voit souvent, c’est le serti à griffes. Sur des chatons. Là, c’est une douille. Du coup, elle est carrée, mais ça reste une douille quand même. On descend la pierre, on vient rabattre le métal tout autour pour faire un beau chanfrein et un beau filé.

Après, c’est au bon vouloir de chacun. Moi, j’aime bien faire des beaux chanfreins, des beaux filets. Le filet, c’est ce qui brille autour de la pierre. Et ça, du coup, ça se fait à l’échoppe. On vient creuser dans le métal, pour faire briller. Sans toucher à la pierre.

Y a-t-il eu, une difficulté particulière à la réalisation de cet objet ?

Non, la principale difficulté, c’était de garder l’effet ressort de la bague. Que ce soit un peu costaud. Donc il faut partir du métal épais, il faut bien taper dessus pour bien l’écrouir. Et puis éviter de chauffer trop le corps de bague pour qu’ils se ramollissent. C’est la vraie partie technique de cette bague, mais on a appris à le faire. On sait faire. Même si parfois, il y a des accidents (sourire).


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